
Dans la section jeunesse de ma bibliothèque, je me rends compte qu’au fur et à mesure que les propositions d’achats me parviennent, les dernières parutions de séries de romans ados/jeunes adultes se transportent petit à petit vers la « planète rouge ».
Pour quelqu’un comme moi qui -certes peut parfois avoir la tête dans les étoiles ou être dans la Lune- mais n’est pas pour autant fan d’ouvrages à référence spatiale (j’avoue honnêtement ne pas avoir vu La guerre des Étoiles, c’est dire…), cela peut donc paraitre une gageure de m’essayer aux dystopies transposées dans l’espace !
Et pourtant….
Je viens juste de terminer la lecture du diptyque de Victor Dixen, intitulé Phobos, et….sans trop en dire….., j’avoue… , j’ai adoré : six filles, six prétendants, six minutes pour se séduire et près de six mois de voyage pour se choisir, sous l’œil des caméras.


Ce speed dating version Space opéra nous maintient en haleine, -voire en apesanteur- car émaillé des rebondissements et faux-semblants qui sont l’apanage des dessous et magouilles de la téléréalité !
Sa nomination comme double lauréat du Grand prix de l’imaginaire en 2010 puis 2014 est à mon avis amplement justifiée.
La planète Mars, tout comme les dystopies à thématiques révolutionnaires, se retrouve donc dans l’ère du temps, et dans la création puisque les auteurs n’écrivent pas sur du blanc mais que leurs ouvrages sont le reflet d’une génération.
En « superbibliothécaireautopdelaveilledocumentairequejesuis », je devais pressentir le sens que prendrait cette littérature jeunesse en anticipant par la lecture de Seul sur Mars d’Andy Weir en 2014, ouvrage que j’avais beaucoup apprécié.
Nous tous, lectrices et lecteurs, nous ne lisons pas non plus sans nos propres références intertextuelles si chères à Roland Barthes. De fait, cette lecture de Phobos s’est parfois nimbée d’une pincée d’Hunger games, d’un soupçon de Divergente, avec, pour les plus âgées d’entre-nous, quelques strates bien enfouies d’
Uglies, Pretties…de Scott Westerfeld.
Un bon moment de lecture, à ne pas laisser passer.
Alors n’hésitez pas, embarquez vous aussi à destination de Mars.
En ce qui me concerne, Je me suis procurée hier la trilogie de Pierce Brown, Red Rising, elle aussi basée sur Mars. Et, déjà, la lecture des premiers chapitres n’est pas sans me rappeler Hungers games, toujours et encore, ainsi que les personnages de la série Le Worldshaker de Richard Harland, voire la Trilogie Silo d’Hugh Howey.

À suivre donc.
Depuis le 9 février dernier, et jusqu’au 28 août 2016, Mars est aussi l’objet d’une exposition temporaire au Palais de la Découverte, conçue et réalisée par la Citée de l’Espace de Toulouse :
http://www.palais-decouverte.fr/fr/au-programme/expositions-temporaires/explorez-mars/lexposition/
* Le titre de l’article est un hommage à David Bowie
Isa45