Sur le fil

Toujours avide de renouveler les thématiques de mes racontines et autres heures du conte – que j’aime quoi qu’il en soit associer aux saisons – j’ai pris le parti du fil de laine pour cet hiver et quel succès chez mes 3-5 ans! Retour sur cette sélection tricotée avec passion.

Rosie, Gaëtan Dorémus, Rouergue, 2020

Comptine « Enrouler le fil, dérouler le fil » (à dire de + en + vite)

Enrouler le fil (les bras tournent dans un sens)
Et dérouler le fil (puis dans l’autre sens)
Et tire (les mains font mine de tirer quelque chose)
Et tire (idem)
Et tape tape tape (taper 3 fois dans les mains)
Tra La la la la la la la
La la la la la la la

Le fil rouge, Géraldine Collet, Cécile Hudrisier, Philomèle, 2011

L’écharpe, Emile Jadoul, L’école des loisirs, 2017

Chanson « Mère-grand tricote en chantant » (à présenter avec les pelotes de couleurs et des images/photos des pièces tricotées qu’on peut coller/afficher en chantant)

Mère-grand tricote en chantant X2

Avec la laine verte

Elle fait des chaussettes

Avec la laine grise

Elle fait une chemise

Avec la laine blanche

Elle fait des manches

Avec toutes les laines

Elle fait des mitaines

Mère-grand tricote en chantant X2

Avec la laine marron

Elle fait des chaussons

Avec la laine noire

Elle fait un foulard

Avec la laine violette

Elle fait une casquette

Avec toutes les laines

Elle fait des mitaines

Mère-grand tricote en chantant X2

Une écharpe pour grand-mère, Lirabelle, 2006 (lu dans la version kamishibaï)

Cocotte tricote, Christine Biegel, Christine Destours, Didier Jeunesse, 2019

Comptine « Enroulez le fil, déroulez le fil » (à dire de + en + vite)

La moufle, Florence Desnouveaux, Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse, 2009

Le pull de Noël, Cecilia Heikkilä, Cambourakis, 2019

On peut terminer la séance avec le refrain du jour « Enroulez le fil, déroulez le fil » 😉

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Je lis tu joues n°2

En ce mois d’août octobre, ce sont plusieurs petits ateliers construits d’après des livres sur lesquels les enfants peuvent tourner qu’on propose aux 9-11 ans du centre de loisirs (oui, ben avec les vacances, la rentrée, tout ça, cet article a vu sa publication complètement décalée). Aujourd’hui, ce sont 4 activités qu’on vous détaille; on peut imaginer un atelier par adulte présent. L’idéal par beau temps est d’être en extérieur pour cette séance imaginée pour 1h30 environ.

 

Matériel

1 ardoise + 1 feutre pour compter les points

Crayons + feuilles blanches + appareil photo

Sélections de livres

 

  • 1,2,3 soleil

Un joueur (la sentinelle) se place face à un mur. Les autres joueurs se placent en ligne à environ 20 pas de lui (distance à adapter en fonction de l’âge des enfants). La sentinelle tape 3 fois le mur et commence la narration d’une histoire, des temps de lecture très courts (une phrase, un groupe de mots, un mot) qui permettent aux autres joueurs d’avancer tout en restant attentifs à la narration de l’histoire. À chaque fois que la sentinelle interrompt sa lecture et se retourne, les joueurs doivent obligatoirement s’immobiliser. Si la sentinelle constate qu’un des joueurs avance, bouge, ou perd l’équilibre, il le renvoie à la ligne de départ. Le premier joueur à atteindre le mur gagne le droit de finir la lecture de l’histoire, d’en choisir une autre ou de prendre la place de la sentinelle.

Sélection :

Devinettes en herbe, Chiara Armellini, La Joie de lire, 2016

Dans les poches d’Alice Pinocchio Cendrillon et les autres, Isabelle Simler, Editions Courtes et longues, 2015

(sur ces titres, les enfants peuvent deviner de quoi il s’agit et avancer en même temps 😉 c’est une façon de glaner des points bonus )

 

Haïkus des tout-petits, Alain Serres, Judith Gueyfier, Rue du monde, 2016

La ronde des contes, Mélusine Thiry, Hongfei, 2011

Comptines des sorcières, Françoise Bobe, Benjamin Chaud, Bayard jeunesse, 2004

Avec toi, Pauline Delabroy-Allard, Hifumiyo, Thierry Magnier, 2019

 

  • Histoires en mouvements

On choisit plusieurs histoires dans lesquelles des noms de personnages ou des mots sont cités fréquemment. On dresse une liste de mouvements correspondant à chaque terme retenu. Les joueurs ayant mémorisés ces mouvements se placent en ligne. L’adulte commence la lecture. A chaque énoncé d’un mot-clé, les joueurs doivent exécuter le mouvement déterminé au préalable. Le lecteur peut aussi exécuter les gestes en même temps que le groupe d’enfants pour dynamiser le jeu.

Sélection :

Boucle d’or, Julia Chausson, Actes Sud Junior, 2012

– Grand(e): sauter à cloche pied

– Moyen(ne) : mettre les mains sur les hanches

– Petit(e): taper dans ses mains

 

Les deux maisons, Didier Kowarsky, Samuel Ribeyron, Didier Jeunesse, 2004

– Sucre: sauter à pieds joints

– Sel: s’accroupir

– Terre: tourner sur soi-même

 

Les trois petits chats, Anne Fronsacq, Eglantine Ceulemans, Père Castor-Flammarion, 2014

– Maman : lever les mains en l’air

– Chatons : sautiller

-Chat : imiter le chat

– Souris : se coucher

 

Va t’en gros loup méchant, Anne-Marie Chapouton, Vanessa Gautier, Père Castor-Flammarion, 2018

Lapins : imiter le lapin

Loup : imiter le loup

Fraise : se gratter la tête

 

Les trois boucs, Jean-Louis Le Craver, Rémi Saillard, Didier Jeunesse, 1999

Poilu : s’asseoir

Velu : danser

Barbu : pas chassé

Troll : marcher lourdement

 

  • Le Cadavre exquis

Dans cette variation du cadavre exquis, il s’agit pour les enfants de créer individuellement des phrases poétiques/rigolotes/farfelues/dégoûtantes à l’aide des titres de livres (différentes caisses de livres sont à leur disposition). Selon le nombre d’enfants, on peut également créer sa phrase en binôme.

Sélection :

Prévoir de petits papiers blancs + des crayons pour que les enfants écrivent les mots/verbes à conjuguer manquants. Prévoir un appareil photo pour immortaliser leurs créations.

  • Le téléphone arabe conté

A partir d’un album court ou d’une histoire simple. Raconter l’histoire dans le creux de l’oreille d’un enfant puis faire circuler. Le dernier participant raconte l’histoire à voix haute. Comparer la version finale à la version initiale.

Sélection :

D’après Il était une fois …contes en haïkus, Agnès Domergue, Cécile Hudrisier, Thierry Magnier, 2013

On avait déjà proposé ce type de séance dans le cadre des TAP et c’était retracé ici.

Que d’émotions

Au programme de cette racontine, des émotions à la pelle, pour évoquer avec les tout-petits ce qui traverse leur corps et leur cœur…

Pour ça, on a utilisé certaines doubles pages de ce grand classique pas toujours aisé à proposer aux plus jeunes:

La couleur des émotions, Anna Llenas, Editions Quatre fleuves, 2014

On a sélectionné quelques émotions phare puis raconté et/ou chanté en suivant :

JOIE : Chanson « si tu … »

Si tu as d’la joie au cœur, Frappe dans tes mains x2

Si tu as d’la joie au cœur x3

Frappe dans tes mains

+ lecture : Un câlin, Malika Doray, MeMo, 2014

On a intercalé des couplets adaptés d' »Une chanson douce » tirée de ce recueil:

100 activités pour signer et communiquer avec bébé, Flavie Augereau, Nathanaëlle Bouhier-Charles, Nathan, 2016

on se sépare:

une chanson douce que me chantait ma maman,

en suçant mon pouce, j’écoutais en m’endormant…

on se retrouve:

des chatouilles très drôles que me faisait mon tonton,

des pieds à la tête, ensemble nous rigolions…

on a un chagrin:

un câlin tout doux, que me faisait mon papa,

là tout contre lui, j’aimais être dans ses bras…

on s’est fait mal:

les bisous partout que me faisait ma grande sœur,

partout dans mon cou, ça faisait battre mon cœur…

on est énervé:

les belles histoires que me lisait mon papi,

blotti contre lui, c’était bien les jours de pluie…

on est fatigué:

une chanson douce que me chantait ma maman,

en suçant mon pouce, j’écoutais en m’endormant…

TRISTESSE : Chanson « si tu … »

Si tu es vraiment très triste, Frotte tes yeux x2

Si tu es vraiment très triste x3

Frotte tes yeux

+ chanson : « Mon petit lapin a bien du chagrin »

Avec une peluche lapin aux oreilles tombantes, demander en parallèle aux enfants de se frotter les yeux avec leurs poings.

Mon petit lapin a bien du chagrin
Il ne saute plus dans son petit jardin X2

Saute, saute, saute mon petit lapin
Danse, danse, danse dans ton petit jardin
Saute, saute, saute mon petit lapin
Et dépêche-toi d’embrasser quelqu’un

Mon petit lapin a bien du chagrin,
Il ne mange plus au fond du jardin. X2

Saute, saute, saute, mon petit lapin.
Danse, danse, danse, dans ton p’tit jardin.
Saute, saute, saute, mon petit lapin.
Tu auras des pommes, tu auras du pain.

Saute, saute, saute, mon petit lapin.
Danse, danse, danse, dans ton p’tit jardin. X2

 

COLERE : Chanson « si tu … »

Si tu es très en colère, Tape du pied x2

Si tu es très en colère x3

Tape du pied

+ lecture : Max et lapin, la tarte à la colère, Astrid Desbordes, Pauline Martin, Nathan, 2017

 

PEUR : Chanson « si tu … »

Si tu as vraiment très peur, Prends ton doudou x2

Si tu as vraiment très peur x3

Prends ton doudou

+ lecture : Va t’en grand monstre vert, Ed Emberley, Kaléidoscope, 1996

Avec la boîte à tonnerre à mi-récit.

 

DOULEUR : Jeu de doigt tirée de Sur le dos d’une souris, Cécile Bergame, Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse, 2004

Allo ? docteur ? (mimer un appel téléphonique avec la main)

Aujourd’hui, ma main est malade,

Elle a mal au ventre. (caresser en petits cercles la paume de l’autre main)

Qu’est-ce qu’il faut lui donner ?

Le premier docteur dit :

« Il faut lui faire un gros câlin ! »

  • Oooh, c’est bien ! (mimer le bercement, un bras sur l’autre)

Le deuxième docteur dit :

« Il faut lui donner un médicament ! »

  • Un médicament ? Pft ! Berk ! (faire la grimace)

Le troisième docteur dit :

« Il faut lui donner du sirop ! »

  • Mmm ! miam miam ! (se passer la main sur le ventre)

Le quatrième docteur dit :

«  Il faut lui mettre un suppositoire dans les fesses ! »

  • Aïe ! ouille ! (puis sur les fesses)

Et le cinquième ; le plus petit,

Celui qui s’appelle Petit dur, il dit :

« Il faut lui faire une piqûre ! »

  • Et pic, pic, pic, pic, pic la main est guérie ! (piquer la paume)

 

DEGOUT : Chanson « si tu … »

Si tu es très dégoûté, Bouche ton nez x2

Si tu es très dégoûté x3

Bouche ton nez

+ lecture finale en montrant la dernière page du pop-up:

Dans mon petit cœur, Jo Witek, Christine Roussey, Albin Michel Jeunesse, 2013

 

L’arbre à histoires de la montagne

Retour sur une animation conçue en collaboration avec une structure muséographique locale à savoir l’Espace Glacialis. La responsable du centre d’interprétation met en place une programmation saisonnière variée mêlant visites guidées, expositions, projections, balade sonore, jeux de pistes mais aussi des activités ludiques et manuelles à destination des enfants. Aussi, une animation abordant la montagne par le prisme des histoires lui a paru intéressant. Elle met en scène plusieurs animaux clés du milieu montagnard voire forestier à l’aide de marionnettes à doigts et autres peluches cachées dans un arbre en tissu. L’apparition de chaque animal appelle un récit ou une chanson. Cette séance qui s’adressait aux enfants de 3 ans et plus s’est donc déroulée hors les murs, au musée, et à la bibliothèque, permettant de toucher les publics des deux établissements.

Intro 

Il a neigé ce matin, Steffie Brocoli, Mango Jeunesse, 2012

 

Chanson-refrain (sur l’air de « Il court, il court le furet »)

Il court, il court le bouquetin

Le bouquetin dans la montagne,

Il court, il court le bouquetin,

Le bouquetin dans la montagne

 

Ours

Je veux mon chapeau, Jon Klassen, Milan Jeunesse, 2012

 

Chanson-refrain

Il court, il court le bouquetin,

Le bouquetin dans la montagne,

Il court, il court le bouquetin,

Le bouquetin dans la montagne

 

Il est passé par ici,

Il repassera par là…

 

Renard 

Maman renard, Amandine Momenceau, L’Agrume, 2015

 

Chanson-refrain

Il court, il court le bouquetin,

Le bouquetin dans la montagne,

Il court, il court le bouquetin,

Le bouquetin dans la montagne

 

Devinez s’il est ici,

Le bouquetin dans la montagne

 

Hibou 

Un peu perdu, Chris Haughton, Thierry Magnier, 2011

 

Loup 

Pleine lune, Antoine Guilloppé, Gautier-Languereau, 2010

 

Cerf 

Dans sa maison un grand cerf, Jutta Bauer, L’école des loisirs, 2012

 

Souris 

D’après La noisette, Eric Battut, Didier Jeunesse, 2011 dont on a déjà parlé ici et !

 

Lapin 

Kamishibaï d’après Les bons amis, Paul François, Gerda Muller, Père Castor-Flammarion

 

Blaireau

Le petit bonhomme des bois, Pierre Delye, Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse, 2003

 

Chanson-refrain

Le bouquetin est bien caché

Le bouquetin dans la montagne

Pourrez-vous le retrouver ?

Le bouquetin dans la montagne ?

 

Avec cette trame, vous constaterez qu’avec une sélection restreinte d’albums coups de cœur, on peut offrir aux petits lecteurs des lectures variées en changeant simplement les accessoires de racontée 😉 Plus de détails ici.

 

 

 

 

Jouons au téléphone arabe conté

On continue à présenter nos séances autour des contes merveilleux avec des enfants d’élémentaire. Aujourd’hui, on souhaite mettre en avant la dimension orale du conte…

« Conter, raconter, transmettre un conte ». Les contes, comme leur nom l’indique, se racontent. Ou plutôt, ils se racontaient autrefois, quand il n’y avait ni télévision ni radio, quand tout le monde ne savait pas lire et qu’il n’y avait pas de livres partout, comme maintenant. Alors, le soir pour s’occuper, se divertir et se parler, les gens se retrouvaient lors de veillées et se racontaient des histoires autour du feu ou sous les étoiles dans les pays chauds… un peu comme on se raconte aujourd’hui des blagues lors de repas de famille. Le conte transmet donc une histoire de bouche à oreille à l’origine.

A cette époque, dans tous les pays du monde, les gens qui se racontaient des histoires les avaient déjà entendues quand ils étaient enfants, racontées par leur père ou leur mère, leur voisin(e), leur grand-mère ou grand-père ou un colporteur de passage dans le village. Ce n’étaient pas des histoires écrites. Alors celui qui racontait, racontait à sa façon à lui. Il y mettait toujours un peu de lui-même, il racontait avec ses mots à lui, il rajoutait ou enlevait certains détails. C’est pourquoi l’histoire était la même, mais aussi toujours différente de celle de ses parents  ou de celle de la région d’à côté. Et toutes les façons de raconter l’histoire, toutes les versions existaient en même temps. Par exemple, une version en Bretagne, en Provence, en Corse etc. Les contes ont ainsi été transmis de génération en génération.

Après ce temps d’introduction et d’échange avec le groupe, montrer qu’un conte peut être raconté de différentes manières: à votre avis, de quelles façons différentes le conte peut être dit ?

=> faire le tour du monde avec un conte. Depuis des siècles, à travers les pays et les langues du monde entier

=> mettre au style direct en se mettant dans la peau des personnages (dans l’esprit, plus que dans le costume), style indirect qui vient naturellement

=> travailler l’interprétation, en déplacement, devant le miroir, jeu théâtral…

=> travailler autour du sens : les symboles peuvent agrémenter le conte, le compléter. Choix de tel ou tel animal/objets/lieux, symbolisant des choses différentes selon les pays…

=> prendre le contre-pied : si le gentil n’était pas si gentil et le méchant pas si méchant…

=> donner un rythme au texte : le dire en utilisant un métronome et jouer avec les rythmes possibles, rompre le rythme et le reprendre (idée de « groove »), placer de la musique, rap, slam, rimes, chant etc

Si les contes traditionnels ont été inventés oralement par le peuple, certains contes ont aussi été écrits par des auteurs précis. Ces auteurs sont:

Soit ceux qui ont mis par écrit des contes qui se racontaient oralement. Ils en ont fixé la forme. Par exemple, les frères Grimm. Ils ont été recueillir de nombreux contes dans des villages en Allemagne, parfois dans des coins très reculés et ils les ont retranscrits par écrit. Par exemple : Blanche Neige, Raiponce… Le conte est devenu très connu grâce à leur version/leur texte. Il  y a aussi Charles Perrault, celui qui a rendu célèbre le Petit Poucet ou Cendrillon ; c’était au XVIIème siècle ! On peut alors lire un extrait significatif de la langue de ce siècle!

Soit ceux qui ont inventé les histoires de ces contes. Par exemple, Pierre Gripari : La sorcière de la rue Broca ou Marcel Aymé : Les contes bleus/rouges du chat perché ou Hans Christian Andersen. Lui, a inventé ses propres contes en s’inspirant du folklore et des légendes de son pays, le Danemark. Par exemple : La Petite sirène, Le vilain petit canard, La petite fille aux allumettes, La reine des neiges…

Parfois aussi, on ne se rappelle plus d’où vient le conte et qui l’a écrit, il est donc anonyme…Par exemple : La Petite poule rousse, Boucle d’or, Les trois petits cochons etc.

Maintenant, à votre tour de transmettre un conte de bouche à oreille…mais dans une version spéciale que je vais vous laisser découvrir…et on en reparle après le jeu. C’est une sorte de téléphone arabe.

– Petit atelier autour de la mémorisation : Raconter une version courte et la faire circuler par le « téléphone arabe »

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D’après Il était une fois …contes en haïkus, Agnès Domergue, Cécile Hudrisier, Thierry Magnier

Rappeler avant tout les règles du « Téléphone arabe ». Cela consiste à faire circuler rapidement de bouche à oreille à travers une file de joueurs, une phrase énoncée par le premier d’entre eux puis récitée à voix haute par le dernier. L’intérêt du jeu est de comparer la version finale de la phrase à sa version initiale (éventuelles erreurs d’articulation, de prononciation, confusions entre des mots et des sons etc).

Les joueurs se placent côte à côte. Le premier énonce la phrase et la chuchote au deuxième qui la chuchote au troisième et ainsi de suite jusqu’au dernier qui annonce à voix haute ce qu’il a entendu. Chaque joueur dit la phrase à son voisin sans se faire entendre des autres, on ne répète pas la phrase si on n’a pas bien compris. La victoire est collective.

Etant donné qu’il y a 20 haïkus dans ce recueil, constituer 4 équipes jouant avec 5 contes et intervertir les jeux de contes au fil de la partie. On peut comptabiliser par équipe le nombre de haïkus transmis correctement, le nombre d’erreurs etc et déclarer une équipe vainqueur.

conteenhaïku

A l’issue du jeu, rassembler les enfants, les questionner : qu’est-ce que c’étaient ces phrases ? Définir le haïku : c’est un poème très court, 3 lignes pas +, tout droit venu du Japon.

A la lueur d’un rêve

coudre et se brûler les mains

plumes d’orties

Vous aurez sans doute devinez qu’est dépeint ici le conte d’Andersen Les Cygnes sauvages

Enfin, lire l’intégralité du livre qui a inspiré le jeu; cela permet de dévoiler les illustrations et de mettre le titre du conte exact sur le haïku. Proposer aux enfants de deviner de quels contes il s’agit!

– Lecture finale :

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Bou et les 3  zours, Elsa Valentin, Ilya Green, L’Atelier du poisson soluble

En conclusion, on peut lire cette relecture de Boucle d’or et discuter de ce texte inventé, surprenant qui joue avec la langue et s’amuse avec les sons et les sens des mots : argot, langage soutenu, patois, babillage enfantin, mots-valise (= deux mots mélangés ensemble, par ex. impassiquiétude, panitrouille, sursauprise, moelleudoux, bricassa), néologismes, vocabulaire tiré de langues étrangères comme l’italien, l’anglais, le cap verdien.

– Autre atelier possible : 

« La langue paralysée » : oups, ma langue ne bouge plus ! Sans elle, je ne parviens plus à prononcer certaines lettres : les consonnes (occasion de distinguer consonnes et voyelles). Essayer de réciter sans prononcer les consonnes. Ce petit jeu permet d’imiter différentes dictions et d’en inventer. Varier le jeu : zézaiement, chuchotement, accents etc