quel(s) temps

Le dernier accueil de classe de la bibliothèque avant le confinement avait pour thème le temps. Drôle de coïncidence à l’aune des mesures sanitaires gouvernementales actuelles me direz-vous… Occasion tout trouvée pour vous en reparler aujourd’hui car, chez vous aussi, les repères temporels sont peut-être un peu chamboulés ces temps-ci…

Introduction sous forme d’échange sur ce qu’évoque le temps pour les élèves:

Grâce aux mots, le temps infini est séparé en différents moments de la vie. Les mots sont utiles pour mesurer le temps, le découper en morceaux. Quels mots connaissez-vous du plus petit au plus grand ? Il y a des objets aussi qui servent à mesurer le temps pour nous aider : sablier, horloge/montre (24h d’une journée), semainier (7 jours de la semaine), calendrier (12 mois de l’année), arbre généalogique (montre les personnes d’une famille du + jeune au + vieil ancêtre), album photos (de souvenirs de moments passés) …

On va prendre plusieurs exemples du temps en racontant quelques histoires :

Jours de la semaine : Comptine « Lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince »

Jour/nuit: Que fait la lune la nuit ? Anne Herbauts, Casterman, 1998

Cycle de la Vie (et de la mort):

Un, deux, pois, Françoise Malnuit, Grandir, 1992 ou la version kamishibaï

En t’attendant, Emilie Vast, MeMo, 2013

Chanson « Quand Fanny » (5 poupées russes sortent les unes après les autres et s’alignent)

Quand Fanny était un bébé, un bébé, un bébé
Quand Fanny était un bébé elle faisait comme ça
Ouin, ouin ,ouin . (en se frottant les yeux et suçant son pouce)

Quand Fanny était une p’tite fille, une p’tite fille, une p’tite fille
Quand Fanny était une p’tite fille elle faisait comme ça
Na na na nanère euh ! (en faisant un pied de nez)

Quand Fanny était une jeune fille, une jeune fille, une jeune fille
Quand Fanny était une jeune fille elle faisait comme ça
Soupir… (mains sur les hanches et la main dans ses cheveux, levant les yeux au ciel)

Quand Fanny était une maman, une maman, une maman
Quand Fanny était une maman, une maman, une maman elle faisait comme ça
« Chut…dors mon bébé  » (en le berçant)

Quand Fanny était une grand-mère , une grand-mère ,une grand-mère
Quand Fanny était une grand-mère elle faisait comme ça
Ouille, ouille, ouille! mon dos (en se tenant le dos)

Quand Fanny était un squelette ,un squelette, un squelette
Quand Fanny était un squelette, elle faisait comme ça

Cccccccccccccrac! (claquer des dents, des doigts et des genoux)

Quand Fanny était une poussière, une poussière ,une poussière
Quand Fanny était une poussière elle faisait comme ça

Fffffffffffffffffou….(souffler sur une poussière imaginaire)

Le visage de Mamina, Simona Ciraolo, Gallimard Jeunesse, 2017

Saisons : Arbre, Amandine Laprun, Actes sud junior, 2017 (à lire en écoutant « La redécouverte » tirée de la BO d’Amélie Poulain)

Année : Belle année, Anaïs Brunet, Sarbacane, 2018

Fuseaux horaires : Au même instant sur la Terre, Clotilde Perrin, Rue du monde, 2011

Météo : Ma robe magique, Kayako Nishimaki, Autrement (aujourd’hui épuisé, théâtre d’ombres fabriqué d’après l’album sur une idée de Poucet galet, vidéo ici)

En cette période de confinement, une petite discussion est peut-être bienvenue avec le(s) enfant(s) de la maison. Ce peut-être le moment de chercher les livres qui mettent le temps en scène, de créer son « carnet de voyage immobile: l’histoire de notre confinement » à l’image de Blisscocotte qui a ouvert sur Instagram une annexe tout aussi colorée où elle montre de quoi œuvrer de façon créative en famille.

Pour les plus petits, comme on le disait récemment sur Instagram en présentant Tintamarre et gazouillis, une journée tout en bruits d’Eva Montanari chez Thierry Magnier, on pourra peut-être remettre des mots – ici des onomatopées – sur les moments-clés du tout-petit. Car cet album doux et bruyant à la fois appelle au partage entre parents et enfants autour de l’emploi du temps. On peut ainsi évoquer ensemble les épisodes essentiels pour l’un, pour l’autre, chercher à les bruiter, avec ses propres sons, qu’on utilise des interjections, des instruments de musique ou des objets banals de la maison?


Tintamarre et gazouillis, une journée tout en bruits, Eva Montanari, Editions Thierry Magnier, 2018

Dans Les mots du temps, une série de mots a été définie par Catherine Grive et photographiée par Janik Coat: maintenant, avant, après, matin, soir, aujourd’hui, hier, demain, jamais, longtemps, vite, lentement, passé, avenir, instant, toujours, éternité, début, fin. Pourquoi pas s’en inspirer pour créer son propre dictionnaire du temps qui passe? Vous avez du temps, du papier et un crayon, un appareil photo (ou un téléphone 😉 )? Et bien lancez-vous et si vous n’avez plus d’encre dans l’imprimante, ça attendra bien un peu pour l’impression 😉

1, Ed. Thierry Magnier, 2014

 

 

 

 

 

 

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Je lis, tu joues n°1

Pendant l’été, le centre de loisirs va venir ponctuellement à la bibliothèque où l’on proposera des séances baptisées « Je lis, tu joues ». Le principe? Un temps de lecture suivi d’un temps de jeu pardi! Au programme de ce premier rendez-vous, on va emmener les enfants de 9-11 ans à La Petite école de l’imagination de Rue du monde.

La petite école de l’imagination, Alain Serres, Zaü, Eric Battut, Edmée Cannard, Laurent Corvaisier, Aurélia Fronty, Judith Gueyfier, Vanessa Hié, Delphine Jacquot, Martin Jarrie, Véronique Joffre, Nathalie Novi, Clotilde Perrin, François Place, Lucile Placin, Olivier Tallec, Rue du Monde, 2012

On commence par un temps de mise en bouche avec la racontée de plusieurs extraits de livres mis en scène dans le jeu ou dont l’illustrateur a participé au projet :

Monsieur P’tit sou, Edmée Cannard, Didier jeunesse, 2002 (lu en intégralité)

Bisha, la chèvre bleue qui parlait rrom, Alain Serres, Delphine Jacquot, Rue du Monde, 2012

Le colis rouge, Clotilde Perrin, Rue du Monde, 2007 (album sans texte présenté sur le final  du Carnaval des animaux, Camille Saint-Saëns, Pépito Matéo, Vanessa Hié, Didier Jeunesse, 2011 avec 8 secondes par double page)

Merveilles des merveilles, Jennifer Dalrymple, Nathalie Novi, Didier jeunesse, 2016

Le roi des trois Orients, François Place, Rue du Monde, 2006

Comment Pok l’oiseau inventa les couleurs, Alain Serres, Laurent Corvaisier, Rue du Monde, 2011

Poucette de Toulaba, Daniel Picouly, Olivier Tallec, Rue du Monde, 2005

On poursuit par un temps de jeu avec les enfants, répartis en petits groupes au gré des recoins qu’offre la bibliothèque pour leur permettre de s’essayer aux différentes règles du jeu possibles: bataille d’histoires, tous pour une, en solitaire, ou tout autre règle qui paraîtra pertinente aux joueurs (jouer par équipe de deux, inventer une histoire à partir de plusieurs illustrations, sans jetons, sans aucune illustration, en choisissant de nouvelles images dans des livres de la bibliothèque, en dessinant ses propres jetons etc.

Enfin, on propose un temps de lecture où les enfants sont libres de se plonger dans les ouvrages de Rue du monde, dans d’autres grands albums sélectionnés pour l’occasion, dans n’importe quel titre de leur choix ou même de faire ce que bon leur semble, c’est un temps libre après tout!

 

 

 

Dans ma tête

L’avant-dernière séance de « Je lis, tu dessines » pour cette année scolaire avait pour thème « Dans ma tête ». Voilà de quoi était composée la racontée :

Ce n’est pas très compliqué, Samuel Ribeyron, Hongfei, 2014

La couleur des émotions, Anna Llenas, Editions Quatre fleuves, 2014

Max et les maximonstres, Maurice Sendak, L’école des loisirs, 1973

A quoi penses-tu, Laurent Moreau, Hélium, 2011

C’est cet ouvrage notamment qui nous a beaucoup inspiré pour l’activité graphique en binôme avec le livre Têtes de bulles lu plus tard. L’album met en scène les pensées de plusieurs personnages qui ont été bruités:

 

Maxime : On questionne les enfants, ça vous rappelle quelque chose ? Petit clin d’œil à la lecture précédente de Max et les maximonstres bien-sûr!

Annaëlle : Mmmm !

Rosalie : Smac

Mathieu : siffler

Marie : imiter un serpent qui siffle

Hélène : tambour océan

Eric : boîte à musique

Anna : renifler

Laurent : soupir d’aise

Armel : se frotter les yeux en baillant

Laura : feuilleter un livre

Lucien : bâton de pluie

Guillaume : Raahh !

Marion : appeau

Claudine : Dire quelques phrases du type « Rappeler Hélène », « Tiens, c’est Eric », « c’est l’anniversaire d’Antoine », « donner à manger au chat »…

Antoine : bégayer

Nicolas : silence

Jean : crécelle

Chat : miauler

 

Le grand voyage de Mademoiselle Prudence, Charlotte Gastaut, Père Castor-Flammarion, 2010

Album quasi sans texte, introduit par des répliques de la Maman de Prudence puis mis en musique. J’ai choisi un morceau de Carl Orff, tiré de ses pièces pour enfants que j’ai découvert dans une émission radio portant sur l’actualité culturelle et notamment littéraire des enfants que je ne saurais trop vous conseiller à savoir Ecoute il y a un éléphant dans le jardin . Comme je ne suis pas parvenue à retrouver le titre exact, j’ai utilisé le podcast directement et c’est à 1h12. Je suis restée 10 secondes par double page pour que la durée du titre coïncide avec la lecture et ce en partant de la fin des consignes maternelles. La musique a suscité de belles réactions chez les enfants dont certains se sont mis à danser 😀

Dans mon corps, Mirjana Farkas, La Joie de lire, 2018

Têtes de bulles, Alain Serres, Martin Jarrie, Rue du monde, 2015

A l’intérieur des gentils, Clotilde Perrin, Seuil Jeunesse, 2017

 

Quant à l’activité graphique, nous avons une nouvelle fois suivi les consignes de l’Atelier qui dessine qui vous explique tout en détails ici.

Prochaine et ultime séance fin juin avec des maisons de toutes tailles, formes, couleurs, matières…

Une ribambelle d’histoires

Place à une ribambelle d’histoires pour ce second épisode de « Je lis, tu dessines ».

Pour rappel, cette année, il y a un rendez-vous avec le groupe des 6-11 ans d’un des centres de loisirs local. L’idée est donc de proposer une activité complémentaire avec un temps de lectures d’histoires matinal à la bibliothèque qui puisse être prolongé au centre de loisirs l’après-midi par une activité plastique et ce, une fois par période.

Avant de débuter la racontée, nous sommes revenus sur le mot « ribambelle »…Qu’évoque-t-il à ce groupe d’enfants? Si c’est une longue file de personnes ou de choses en grand nombre, c’est aussi une bande de papier présentant une suite de motifs identiques, découpés dans la bande pliée. Comme ce que les enfants vont réaliser l’après-midi même au centre de loisirs…

Déroulement de la racontée & détails des ribambelles avec une spéciale dédicace à mon autre libraire préférée Aline qui m’a permis de finaliser ma sélection-gigogne :

Guirlandes de poupées, Julia Donaldson, Rebecca Cobb, Kaléidoscope, 2013

C’est le récit qui a inspiré le thème de cette séance

 

Famille ours, Magali Attiogbé, Mango Jeunesse, 2011

Livre(s) qui se déploie(nt) à la façon des poupées gigognes/russes 

 

chanson « Quand Fanny était un bébé »

Manipulation des poupées russes, de la + petite à la + grande 

Quand Fanny était un bébé, un bébé, un bébé
Quand Fanny était un bébé elle faisait comme ça
Ouin, ouin ,ouin… (en se frottant les yeux et suçant son pouce)

Quand Fanny était une p’tite fille, une p’tite fille, une p’tite fille
Quand Fanny était une p’tite fille elle faisait comme ça
Na na na nanère euh ! (en faisant un pied de nez)

Quand Fanny était une jeune fille, une jeune fille, une jeune fille
Quand Fanny était une jeune fille elle faisait comme ça
Soupir… (mains sur les hanches et la main dans ses cheveux, levant les yeux au ciel)

Quand Fanny était une maman, une maman, une maman
Quand Fanny était une maman, une maman, une maman elle faisait comme ça
« Chut…dors mon bébé  » (en le berçant)

Quand Fanny était une grand-mère , une grand-mère ,une grand-mère
Quand Fanny était une grand-mère elle faisait comme ça
Ouille, ouille, ouille! mon dos (en se tenant le dos)

Quand Fanny était un squelette ,un squelette, un squelette
Quand Fanny était un squelette, elle faisait comme ça

Cccccccccccccrac! (claquer des dents, des doigts et des genoux)

Quand Fanny était une poussière, une poussière ,une poussière
Quand Fanny était une poussière elle faisait comme ça

Fffffffffffffffffou…(souffler sur une poussière imaginaire)

 

Matriochka, Sandra Nelson, Sébastien Pelon, Flammarion, 2009

Conte sur l’origine des poupées russes et utilisation des poupées russes déjà alignées

 

 Un cœur qui bat, Virginie Aladjidi, Joëlle Jolivet, Thierry Magnier, 2017

Récit à la façon d’un zoom 

 

De papa en papa, Emilie Vast, MeMo, 2016

« Un jour,il y a très très très très longtemps, le papa du papa du papa du papa du papa du papa, vit naître le papa du papa du papa du papa du papa. »
Ainsi commence cette longue histoire, qui de génération en génération, de papa en papa, se rapproche de nous. De page en page, les poupées russes se déploient. Les mamans leur répondent dans un livre jumeau: De maman en maman.

 

Au même instant sur la Terre, Clotilde Perrin, Rue du monde, 2011

Livre-accordéon à déplier au fil des 24 fuseaux horaires, du jour à la nuit…

 

Le livre du livre du livre, Julien Baer, Simon Bailly, Hélium, 2018

Livre-jeu qui cache un livre qui en cache un troisième, à travers un subtil enchâssement de situations et de paysages, où la même aventure semble arriver indéfiniment au jeune Thomas qui, en vacances avec ses parents, croit être perdu et trouve un livre, qui raconte l’histoire du jeune Thomas en vacances avec ses parents, qui croit être perdu… Mais bien sûr, quel que soit le lieu, les parents n’oublient jamais leur petit garçon !

 

Une histoire (presque) impossible à raconter, Bruno Gibert, Sarbacane, 2017

Que celui qui aime les histoires simples et linéaires passe son chemin ! Comme son titre l’indique, cet album se refuse à tout résumé, toute ligne droite, tout cadre précis. À peine le narrateur commence-t-il son récit qu’il se reprend par un non ! graphique et tonitruant (qui fera bien rire les enfants, lesquels vont vite se prendre au jeu) et prend une nouvelle direction – témoignant au passage des infinies possibilités d’une histoire. Tout y passe : les personnages, les situations, les rebondissements…

 

Si petit, Laurie Cohen, Marjorie Béal, Les p’tits bérets, 2013

Récit sur le principe de la comptine Trois p’tits chats

Ribambelle de personnages, livre-accordéon, guirlande de papier, dessin sur les impressions de lecture des enfants…l’animatrice a pris le relais en proposant l’activité plastique. D’autres pistes ont été développées pour faire un livre ici.

Le prochain épisode de « Je lis, tu dessines » se tiendra « au cœur de la nuit »…

Nouveautés contées

Parce que ces trois nouveaux titres donnent des idées d’activités pour aborder sous d’autres angles encore les contes de fées…
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A l’intérieur des méchants, Clotilde Perrin, Seuil Jeunesse, 2016
D’abord, A l’intérieur des méchants…Clotilde Perrin a choisi trois des méchants les plus effrayants des contes de fées et nous livrent leurs moindres secrets. Loup, ogre et sorcière sont ainsi décortiqués grâce aux différents volets à soulever et on retrouve également pour chaque personnage l’un des contes où il sévit.
Idée d’activité: Au tour des enfants de dresser la fiche d’identité de leur personnage de conte favori en présentant ses points forts et ses points faibles, en imaginant son plat préféré, son passe-temps ou encore son objet fétiche tout en n’oubliant pas de le dessiner sous toutes les coutures, de la tête aux pieds jusqu’aux entrailles.
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Réclamez des contes, Delphine Jacquot, Les Fourmis rouges, 2016
Ensuite, Réclamez des contes…Delphine Jacquot a sélectionné seize contes bien connus qu’elle a revisité sous forme de « réclame », autrement dit de publicité à l’ancienne. Chaque personnage promeut un produit donnant une nouvelle tonalité à l’histoire…
Idée d’activité: Au tour des enfants de créer leur affiche publicitaire et le slogan associé vantant un conte, un personnage, un objet magique etc. On peut faire aussi le lien avec cet autre album où la publicité s’invite entre les pages du récit:
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Le petit chaPUBron rouge, Alain Serres, Clotilde Perrin, Rue du monde, 2010
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Contes au carré, Loïc Gaume, Thierry Magnier, 2016
Enfin, Contes au carré… Loïc Gaume illustre au trait noir et avec quelques aplats de couleurs une quarantaine de contes sous la forme de quatre vignettes composées de pictogrammes et de courts textes.
Idée d’activité: Les éditions Thierry Magnier ont conçu un dossier pédagogique où l’on pourra découvrir les caractéristiques du pictogramme, travailler la relation entre le texte et l’illustration, la chronologie du récit.
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