Comment aborder le sujet si délicat de la mort avec les enfants ? Une sélection de titres qui nous a paru pertinente à différents âges.
Certains albums vont servir de support aux questions, pourront inciter aux échanges entres adultes et enfants. Quelques titres à lire lorsque l’enfant est concerné par un deuil, ou lorsqu’il pose des questions sur la mort.
Moi et rien Kitty Crowther
L’histoire de Lilas qui s’invente un ami imaginaire qui l’aide à surmonter le deuil de sa mère, et à se confier. Un ami peut-être pas si imaginaire, et qui va en tout cas aider père et fille à se retrouver.
Citron, fraise et chocolat de Kochka
Lorsque le papa de Lucas meurt, se mettent en place des petits rituels qui vont aider à apprivoiser la douleur, parmi lesquels les bonbons-baisers avec des goûts différents, ainsi que la goutte d’espoir à distiller dans le café. Une belle manière d’aborder les émotions liés au deuil, et d’admettre que la vie doit continuer malgré tout.
Journal de Mac Lir Jean-François Chabas
Lorsque la mère et la sœur de Mac Lir meurent, son père et lui s’isolent dans une cabane de pêcheurs. Et cet adolescent va devoir gérer le quotidien, porter son père qui s’écroule de désespoir. Il nous livre ses sentiments dans son journal, les ponctuant des rencontres avec un requin et une tortue.
Citons aussi des collections-phare pour aborder des sujets de société, comme les Goûtes philo, avec le titre La vie et la mort, et puis les Max et Lili chez Calligramm avec Grand-père est mort.
Et même s’il ne s’agit pas de littérature jeunesse, un titre qui fait du bien. Car oui, il ne faut pas voir la vie en rose, ni broyer du noir, mais accepter les épreuves de la vie qui font des bleus, et voir la vie en bleu, ce « bleu de travail qu’on doit enfiler chaque matin pour faire du jour qui se lève l’occasion de belles choses ».
La vie en bleu : pourquoi la vie est belle même dans l’épreuve, Martin Steffens, Marabout
Quelques titres à lire en toutes circonstances, pour leur beauté artistique et pour les réflexions qu’ils déclenchent sur le thème de la mort.
Albertus l’ours au grand large de Laurence Gillot et Thibaut Rassat
Un ours est retrouvé sur l’Albertus, un navire de marchandises, et il appartient forcément à un marin. S’en suit une enquête pour savoir à qui il peut bien appartenir. Attention spoiler : Un point de vue peu traité puisqu’il s’agit ici de la mort d’un enfant, et d’un parent qui se raccroche au doudou de ce dernier. Plein d’émotion, l’album s’ouvre aussi sur une note d’espoir.
Cinq minutes et des sablés de Stéphane Servant et Irène Bonacina.
Lorsque l’ennui et la routine s’installent chez la petite Vieille, celle-ci décide d’attendre la mort. Mais sa venue crée une animation inhabituelle chez la petite Vieille, qui attire un défilé de personnes curieux, et donnerait envie de continuer à vivre…
Cet album est l’un des rares à aborder la mort de façon sereine, voire humoristique. La petite ritournelle redondante « Cinq minutes de plus ou cinq minutes de moins, quelle importance ? » ainsi que la structure en randonnée en font un bel album qui laissera des traces.
La caresse du papillon de Christian Voltz
Que répondre à un enfant qui demande où est l’être disparu, question épineuse s’il en est ? Papapa trouve une réponse personnelle, où d’après lui le « fantôme » de Mamama veille sur ses proches. A noter sur le thème du même auteur, le titre Vous voulez rire ?.