Poésie pour tout-petits

Le confinement aura au moins eu le mérite de permettre de prendre le temps de s’attarder enfin sur des sujets (littéraires) qu’on juge denses, épineux voire impénétrables, parmi lesquels la POESIE alors même qu’on en lit peut-être.

La poésie suscite souvent des réactions disproportionnées, essentiellement parce que méconnue. On pense aux récitations du temps de l’école puis aux analyses littéraires du lycée mais rarement au plaisir que la lecture poétique procure et on n’aborde qu’exceptionnellement me semble-t-il la poésie chez les tout-petits.

Cet article voudrait balayer ces idées reçues en valorisant la simplicité de la lecture poétique à voix haute et en renvoyant les plus curieux d’entre vous à plusieurs liens essentiels sur la poésie (contemporaine) et sa médiation avec le jeune public (même si les projets représentés émanent majoritairement de l’élémentaire).

Je vous invite à lire notamment la bibliographie du centre national pour la poésie et du « Printemps des poètes » ici et celle de la bibliothèque départementale du Lot-et-Garonne ici mais aussi les articles de Clémentine Beauvais, autrice-traductrice-enseignante, qui théorise si bien la question. Voici un extrait de son blog:

« La poésie pour la jeunesse (dans laquelle on doit inclure les comptines et chansons) doit être comprise de manière beaucoup plus holistique comme à la fois façonnant et faisant écho aux rythmes corporels, organiques de l’enfant. La poésie pour enfants ne ‘signifie’ pas de la même manière que la poésie pour adultes : elle ne ‘signifie’ pas à travers l’abstraction, la conceptualisation. En réalité, elle a pour fonction de lier langue et monde à travers la voix et le corps entier.Par la répétition, le rythme, la rime, la musicalité, etc, mais aussi par les gestes, les danses, les bercements, etc. dont elle s’accompagne, la poésie pour enfants donne à sentir aux tout-petits les manières dont le langage peut s’incarner, et dont le corps peut se faire langage ». 

Clémentine Beauvais partage également ses expériences autour de la traduction littéraire avec des enfants de primaire qui ne parlent pas la langue source, en utilisant la poésie. Filez là!

Sans l’avoir véritablement formalisé jusqu’à présent, chez moi, la poésie a une place parce qu’associée à la lecture à voix haute. Les lectures offertes à mon fils se tiennent depuis ma grossesse et il nous a toujours vu lire. Aussi, je n’ai été que peu surprise la première fois où il m’a demandé de lui lire ce que j’étais en train de bouquiner. De fil en aiguille, c’est ainsi que nous avons commencé à lire à haute voix, de la poésie (mais pas que) aux alentours de ses 2 ans.

Mon poémier, Michel Picquemal, Magali Bardos, Tourbillon

Comme il était demandeur de ce type de lecture, j’ai cherché à élargir nos horizons en empruntant des titres pour enfants. Voilà nos premiers recueils lus, relus, re-relus, re-re-relus:

Les haïkus des tout-petits, Alain Serres, Judith Gueyfier, Rue du Monde, 2016

Le tout premier recueil découvert fut donc ce petit cartonné, idéal pour les menottes du tout-petit prêt à s’emparer de ces poèmes à sa portée et à son image, brefs et intenses, immortalisant les sensations qui le traversent tout au long de la journée. Alain Serres s’est ainsi librement inspiré de la forme poétique japonaise du haïku pour célébrer certains temps forts de la petite enfance: le réveil, le parc, le repas, le bain, le coucher…le tout parfaitement réhaussé par les illustrations colorées de Judith Gueyfier.

Au clair de la Terre, collectif, Rebecca Dautremer, Gautier-Languereau, 1998

L’autre recueil qui a rencontré un franc succès fut ce titre illustré par Rebecca Dautremer. Il est évident que les illustrations jouent un rôle prépondérant dans l’envie de relire, de répéter, en se plongeant dans les images. Celles-ci, mêlant peintures et collages, fourmillent de détails et rendent compte de l’émerveillement de grands poètes français sur la nature. Chaque poème contenu sur la gauche laisse la part belle à l’illustration qui se déploie sur la double page. De quoi se laisser aller à la rêverie…

On a ensuite picoré allègrement dans l’anthologie Mon poémier chez Tourbillon (malheureusement épuisée). Les poèmes ont été choisis par Michel Picquemal qui les a répartis en thématiques: drolatique, classique, bestiaire, saisons et temps qui passe et émotions. Le chapitre intitulé « Ma petite fabrique à poèmes » clôt l’ouvrage en revenant sur l’essence et les formes plurielles de la poésie et propose de quoi créer son propre atelier, en famille, en groupe ou en classe. On a été particulièrement sensibles aux illustrations de Magali Bardos et à la gamme chromatique qu’elle a employée. D’ailleurs, mon fils se réfère encore souvent à ses dessins plutôt qu’aux titres pour évoquer le prochain poème qu’il a envie qu’on lise.

D’autres florilèges sont passés entre nos mains depuis mais ils feront l’objet d’un prochain post! Si vous aussi vous aimez la poésie, n’hésitez pas à nous faire part de vos coups de coeur en la matière. On est curieux d’en découvrir toujours davantage surtout si les livres sont richement illustrés…

 

 

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quel(s) temps

Le dernier accueil de classe de la bibliothèque avant le confinement avait pour thème le temps. Drôle de coïncidence à l’aune des mesures sanitaires gouvernementales actuelles me direz-vous… Occasion tout trouvée pour vous en reparler aujourd’hui car, chez vous aussi, les repères temporels sont peut-être un peu chamboulés ces temps-ci…

Introduction sous forme d’échange sur ce qu’évoque le temps pour les élèves:

Grâce aux mots, le temps infini est séparé en différents moments de la vie. Les mots sont utiles pour mesurer le temps, le découper en morceaux. Quels mots connaissez-vous du plus petit au plus grand ? Il y a des objets aussi qui servent à mesurer le temps pour nous aider : sablier, horloge/montre (24h d’une journée), semainier (7 jours de la semaine), calendrier (12 mois de l’année), arbre généalogique (montre les personnes d’une famille du + jeune au + vieil ancêtre), album photos (de souvenirs de moments passés) …

On va prendre plusieurs exemples du temps en racontant quelques histoires :

Jours de la semaine : Comptine « Lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince »

Jour/nuit: Que fait la lune la nuit ? Anne Herbauts, Casterman, 1998

Cycle de la Vie (et de la mort):

Un, deux, pois, Françoise Malnuit, Grandir, 1992 ou la version kamishibaï

En t’attendant, Emilie Vast, MeMo, 2013

Chanson « Quand Fanny » (5 poupées russes sortent les unes après les autres et s’alignent)

Quand Fanny était un bébé, un bébé, un bébé
Quand Fanny était un bébé elle faisait comme ça
Ouin, ouin ,ouin . (en se frottant les yeux et suçant son pouce)

Quand Fanny était une p’tite fille, une p’tite fille, une p’tite fille
Quand Fanny était une p’tite fille elle faisait comme ça
Na na na nanère euh ! (en faisant un pied de nez)

Quand Fanny était une jeune fille, une jeune fille, une jeune fille
Quand Fanny était une jeune fille elle faisait comme ça
Soupir… (mains sur les hanches et la main dans ses cheveux, levant les yeux au ciel)

Quand Fanny était une maman, une maman, une maman
Quand Fanny était une maman, une maman, une maman elle faisait comme ça
« Chut…dors mon bébé  » (en le berçant)

Quand Fanny était une grand-mère , une grand-mère ,une grand-mère
Quand Fanny était une grand-mère elle faisait comme ça
Ouille, ouille, ouille! mon dos (en se tenant le dos)

Quand Fanny était un squelette ,un squelette, un squelette
Quand Fanny était un squelette, elle faisait comme ça

Cccccccccccccrac! (claquer des dents, des doigts et des genoux)

Quand Fanny était une poussière, une poussière ,une poussière
Quand Fanny était une poussière elle faisait comme ça

Fffffffffffffffffou….(souffler sur une poussière imaginaire)

Le visage de Mamina, Simona Ciraolo, Gallimard Jeunesse, 2017

Saisons : Arbre, Amandine Laprun, Actes sud junior, 2017 (à lire en écoutant « La redécouverte » tirée de la BO d’Amélie Poulain)

Année : Belle année, Anaïs Brunet, Sarbacane, 2018

Fuseaux horaires : Au même instant sur la Terre, Clotilde Perrin, Rue du monde, 2011

Météo : Ma robe magique, Kayako Nishimaki, Autrement (aujourd’hui épuisé, théâtre d’ombres fabriqué d’après l’album sur une idée de Poucet galet, vidéo ici)

En cette période de confinement, une petite discussion est peut-être bienvenue avec le(s) enfant(s) de la maison. Ce peut-être le moment de chercher les livres qui mettent le temps en scène, de créer son « carnet de voyage immobile: l’histoire de notre confinement » à l’image de Blisscocotte qui a ouvert sur Instagram une annexe tout aussi colorée où elle montre de quoi œuvrer de façon créative en famille.

Pour les plus petits, comme on le disait récemment sur Instagram en présentant Tintamarre et gazouillis, une journée tout en bruits d’Eva Montanari chez Thierry Magnier, on pourra peut-être remettre des mots – ici des onomatopées – sur les moments-clés du tout-petit. Car cet album doux et bruyant à la fois appelle au partage entre parents et enfants autour de l’emploi du temps. On peut ainsi évoquer ensemble les épisodes essentiels pour l’un, pour l’autre, chercher à les bruiter, avec ses propres sons, qu’on utilise des interjections, des instruments de musique ou des objets banals de la maison?


Tintamarre et gazouillis, une journée tout en bruits, Eva Montanari, Editions Thierry Magnier, 2018

Dans Les mots du temps, une série de mots a été définie par Catherine Grive et photographiée par Janik Coat: maintenant, avant, après, matin, soir, aujourd’hui, hier, demain, jamais, longtemps, vite, lentement, passé, avenir, instant, toujours, éternité, début, fin. Pourquoi pas s’en inspirer pour créer son propre dictionnaire du temps qui passe? Vous avez du temps, du papier et un crayon, un appareil photo (ou un téléphone 😉 )? Et bien lancez-vous et si vous n’avez plus d’encre dans l’imprimante, ça attendra bien un peu pour l’impression 😉

1, Ed. Thierry Magnier, 2014

 

 

 

 

 

 

Un tour du monde des contes

Découvrir un genre, celui du conte et donner l’envie de lire des contes par soi-même, découvrir différents pays du monde à partir de lecture de contes et même se repérer dans le monde, sur un planisphère, être capable de situer des pays par rapport les uns aux autres…Voilà quelques-uns des objectifs de l’accueil de classe du jour, ici avec une classe de CE1.

On va partir autour du monde et faire plusieurs escales littéraires afin d’écouter des contes typiques de chaque pays visité et avant tout, on va revenir ensemble sur ce qu’est un conte…

Ce qui est génial avec cet accueil, c’est qu’il est évolutif, en fonction des livres disponibles ou des pays choisis et qu’il permet un formidable travail de l’enseignant en amont et en aval s’il choisit la formule « passeport » et « carnet de voyage » que voilà:

A chaque escale, on va obtenir un visa délivré par le douanier-enseignant(e) qu’il(le) va apposer sur notre passeport distribué et défini collectivement  ainsi que le visa en début de séance. Le passeport sera complété pendant la racontée, au fur et à mesure des escales. Il est aussi possible de mettre en place un « carnet de voyage » que l’élève aura peut-être même confectionné lui-même et comprenant des fiche lectures, des fiches « escale » et des espaces pour les illustrations. L’enfant  pourra ainsi remplir son carnet selon les souvenirs et préférences de l’accueil de classe, colorier le pays sur le planisphère intégré au livret et pourquoi pas enrichir son recueil de ses prochaines lectures de contes, scolaires, familiales etc.

On avait pris ce modèle en ligne sur le site momes.net pour le personnaliser puis glané des tampons à l’effigie des destinations en vue sur la toile.

Voici donc UN exemple de racontée où la sanza a permis de « traverser les frontières ». N’oublions pas d’indiquer à chaque fois à l’aide de la planisphère l’emplacement des pays « visités ».

Dessous, il y a Mon premier atlas géant, de grandes cartes faciles à lire au mur ou sur le sol,

coll. « Livres géants », Gründ, 1987, aujourd’hui épuisé dont on avait parlé là.

Afrique

  • Maghreb : Nasreddine, Odile Weulersse, Rebecca Dautremer, Père CastorFlammarion, 2005
  • Burkina Faso

Si vous avez comme moi une petite coccinelle à disposition, succès garanti auprès de la classe:

intro Comptine « Une petite coccinelle s’est posée dessus»

La coccinelle de Saïdou, Patrick Hétier, Didier Jeunesse, 2017

Amérique du nord

  • « Le nom » tiré de Ours qui-se-gratte, Patrick Bertrand, Serge Ceccarelli, Actes sud junior, 2001 (conte indien)

Asie

  • Japon : Kamishibaï Yamamba ou comment gober une sorcière, Miyoko Matsutani, Eigoro Futamata, Dôshinsha , 2009
  • Inde : Les trois poissons, Les petits contes du tapis, Seuil jeunesse, Patrick Chèze, Cécile Gambini, 2006

Europe

  • Russie : Matriochka, Sandra Nelson, Sébastien Pelon, Père Castor Flammarion, 2009 (à raconter avec 5 poupées russes)

Océanie

  • Australie : La couleur des oiseaux, Muriel Kerba, Nathan, 2003 (conte aborigène)

Pôle nord

  • Léger comme un flocon, coll. Géants du monde, Rue du monde, 2007 (poème inuit)

Avez-vous déjà mis en place ce type de projet? Des retours à partager?

Je lis tu joues n°2

En ce mois d’août octobre, ce sont plusieurs petits ateliers construits d’après des livres sur lesquels les enfants peuvent tourner qu’on propose aux 9-11 ans du centre de loisirs (oui, ben avec les vacances, la rentrée, tout ça, cet article a vu sa publication complètement décalée). Aujourd’hui, ce sont 4 activités qu’on vous détaille; on peut imaginer un atelier par adulte présent. L’idéal par beau temps est d’être en extérieur pour cette séance imaginée pour 1h30 environ.

 

Matériel

1 ardoise + 1 feutre pour compter les points

Crayons + feuilles blanches + appareil photo

Sélections de livres

 

  • 1,2,3 soleil

Un joueur (la sentinelle) se place face à un mur. Les autres joueurs se placent en ligne à environ 20 pas de lui (distance à adapter en fonction de l’âge des enfants). La sentinelle tape 3 fois le mur et commence la narration d’une histoire, des temps de lecture très courts (une phrase, un groupe de mots, un mot) qui permettent aux autres joueurs d’avancer tout en restant attentifs à la narration de l’histoire. À chaque fois que la sentinelle interrompt sa lecture et se retourne, les joueurs doivent obligatoirement s’immobiliser. Si la sentinelle constate qu’un des joueurs avance, bouge, ou perd l’équilibre, il le renvoie à la ligne de départ. Le premier joueur à atteindre le mur gagne le droit de finir la lecture de l’histoire, d’en choisir une autre ou de prendre la place de la sentinelle.

Sélection :

Devinettes en herbe, Chiara Armellini, La Joie de lire, 2016

Dans les poches d’Alice Pinocchio Cendrillon et les autres, Isabelle Simler, Editions Courtes et longues, 2015

(sur ces titres, les enfants peuvent deviner de quoi il s’agit et avancer en même temps 😉 c’est une façon de glaner des points bonus )

 

Haïkus des tout-petits, Alain Serres, Judith Gueyfier, Rue du monde, 2016

La ronde des contes, Mélusine Thiry, Hongfei, 2011

Comptines des sorcières, Françoise Bobe, Benjamin Chaud, Bayard jeunesse, 2004

Avec toi, Pauline Delabroy-Allard, Hifumiyo, Thierry Magnier, 2019

 

  • Histoires en mouvements

On choisit plusieurs histoires dans lesquelles des noms de personnages ou des mots sont cités fréquemment. On dresse une liste de mouvements correspondant à chaque terme retenu. Les joueurs ayant mémorisés ces mouvements se placent en ligne. L’adulte commence la lecture. A chaque énoncé d’un mot-clé, les joueurs doivent exécuter le mouvement déterminé au préalable. Le lecteur peut aussi exécuter les gestes en même temps que le groupe d’enfants pour dynamiser le jeu.

Sélection :

Boucle d’or, Julia Chausson, Actes Sud Junior, 2012

– Grand(e): sauter à cloche pied

– Moyen(ne) : mettre les mains sur les hanches

– Petit(e): taper dans ses mains

 

Les deux maisons, Didier Kowarsky, Samuel Ribeyron, Didier Jeunesse, 2004

– Sucre: sauter à pieds joints

– Sel: s’accroupir

– Terre: tourner sur soi-même

 

Les trois petits chats, Anne Fronsacq, Eglantine Ceulemans, Père Castor-Flammarion, 2014

– Maman : lever les mains en l’air

– Chatons : sautiller

-Chat : imiter le chat

– Souris : se coucher

 

Va t’en gros loup méchant, Anne-Marie Chapouton, Vanessa Gautier, Père Castor-Flammarion, 2018

Lapins : imiter le lapin

Loup : imiter le loup

Fraise : se gratter la tête

 

Les trois boucs, Jean-Louis Le Craver, Rémi Saillard, Didier Jeunesse, 1999

Poilu : s’asseoir

Velu : danser

Barbu : pas chassé

Troll : marcher lourdement

 

  • Le Cadavre exquis

Dans cette variation du cadavre exquis, il s’agit pour les enfants de créer individuellement des phrases poétiques/rigolotes/farfelues/dégoûtantes à l’aide des titres de livres (différentes caisses de livres sont à leur disposition). Selon le nombre d’enfants, on peut également créer sa phrase en binôme.

Sélection :

Prévoir de petits papiers blancs + des crayons pour que les enfants écrivent les mots/verbes à conjuguer manquants. Prévoir un appareil photo pour immortaliser leurs créations.

  • Le téléphone arabe conté

A partir d’un album court ou d’une histoire simple. Raconter l’histoire dans le creux de l’oreille d’un enfant puis faire circuler. Le dernier participant raconte l’histoire à voix haute. Comparer la version finale à la version initiale.

Sélection :

D’après Il était une fois …contes en haïkus, Agnès Domergue, Cécile Hudrisier, Thierry Magnier, 2013

On avait déjà proposé ce type de séance dans le cadre des TAP et c’était retracé ici.

Je lis, tu joues n°1

Pendant l’été, le centre de loisirs va venir ponctuellement à la bibliothèque où l’on proposera des séances baptisées « Je lis, tu joues ». Le principe? Un temps de lecture suivi d’un temps de jeu pardi! Au programme de ce premier rendez-vous, on va emmener les enfants de 9-11 ans à La Petite école de l’imagination de Rue du monde.

La petite école de l’imagination, Alain Serres, Zaü, Eric Battut, Edmée Cannard, Laurent Corvaisier, Aurélia Fronty, Judith Gueyfier, Vanessa Hié, Delphine Jacquot, Martin Jarrie, Véronique Joffre, Nathalie Novi, Clotilde Perrin, François Place, Lucile Placin, Olivier Tallec, Rue du Monde, 2012

On commence par un temps de mise en bouche avec la racontée de plusieurs extraits de livres mis en scène dans le jeu ou dont l’illustrateur a participé au projet :

Monsieur P’tit sou, Edmée Cannard, Didier jeunesse, 2002 (lu en intégralité)

Bisha, la chèvre bleue qui parlait rrom, Alain Serres, Delphine Jacquot, Rue du Monde, 2012

Le colis rouge, Clotilde Perrin, Rue du Monde, 2007 (album sans texte présenté sur le final  du Carnaval des animaux, Camille Saint-Saëns, Pépito Matéo, Vanessa Hié, Didier Jeunesse, 2011 avec 8 secondes par double page)

Merveilles des merveilles, Jennifer Dalrymple, Nathalie Novi, Didier jeunesse, 2016

Le roi des trois Orients, François Place, Rue du Monde, 2006

Comment Pok l’oiseau inventa les couleurs, Alain Serres, Laurent Corvaisier, Rue du Monde, 2011

Poucette de Toulaba, Daniel Picouly, Olivier Tallec, Rue du Monde, 2005

On poursuit par un temps de jeu avec les enfants, répartis en petits groupes au gré des recoins qu’offre la bibliothèque pour leur permettre de s’essayer aux différentes règles du jeu possibles: bataille d’histoires, tous pour une, en solitaire, ou tout autre règle qui paraîtra pertinente aux joueurs (jouer par équipe de deux, inventer une histoire à partir de plusieurs illustrations, sans jetons, sans aucune illustration, en choisissant de nouvelles images dans des livres de la bibliothèque, en dessinant ses propres jetons etc.

Enfin, on propose un temps de lecture où les enfants sont libres de se plonger dans les ouvrages de Rue du monde, dans d’autres grands albums sélectionnés pour l’occasion, dans n’importe quel titre de leur choix ou même de faire ce que bon leur semble, c’est un temps libre après tout!