sans-papiers
Sako, Martine Pouchain.
Sako, de Martine Pouchain, ed. Oskar.
J’ai lu Sako d’abord parce qu’il avait une couverture dont les couleurs claquaient et que tout cela me paraissait de bon augure. Je n’avais jamais lu aucun roman de chez Oskar mais on m’en disait toujours le plus grand bien. Et puis cette nouvelle charte graphique a vu le jour (et même si ce n’est pas bien de choisir un livre pour sa couverture !), je n’ai pas pu lui résister. Médisante comme je suis, je peux dire après avoir dévoré ce roman, que l’apparence compte mais pas que.
Sako et Mado, ne sont pas dans un bateau. Elles sont voisines par accident. Sako débarque de son pays d’Afrique et atterrit dans un vieux camping abandonné jouxtant le jardin de la vieille Mado. Une ronchonne soit dit en passant et évidemment pleine de préjugés sur les Africains qui « pourraient bien apprendre les bonnes manières avant de venir quand même ». La gamine, pas farouche ,va se faufiler par un trou dans la haie et se pointer chez Mado qui n’est pas la dernière des curieuses et n’attend que ça. Elle se met même à l’espionner car c’est plus fort qu’elle, elle veut « la voir de plus près ». Voilà donc Mado partie dans son jardin « biner un peu autour des fraisiers, l’air de rien ». Et le choc des cultures est en marche ! Mado découvre à son plus grand étonnement que la gamine parle un français impeccable et s’entiche d’elle au point de sortir avec elle au supermarché, au vu et au su de tout le monde. Bon, certes, c’est parfois cliché mais l’écriture coule de source, et les crêpes à la confiture dégoulinent. Je n’y résiste pas.
A lire dès 9/10 ans.