Après sa série Le Grimoire au Rubis, Béatrice Bottet nous livre un nouveau personnage dans son dernier ouvrage Pénélope Green, la chanson des enfants perdus : dans une Angleterre Victorienne bien rigide, Pénélope, une jeune fille de 17 ans, choisit de garder son indépendance à la mort de son père en vivant seule sans chaperon et en poursuivant une enquête policière mystérieuse dans les bas-fonds non recommandables de Londres, l’East-End, entourée d’un matelot français chevaleresque, d’un énigmatique mendiant handicapé et d’enfants-artistes étrangement doués.
Les personnages nous captivent par leur justesse (le lecteur s’interroge sur les intentions de chacun…), l’énigme se délie tout au long du roman et ne donne sa clé que dans les dernières pages, la complainte des enfants perdus accompagne le lecteur sans vraiment se dévoiler et surtout, surtout nous n’assistons pas aux aventures d’ une héroïne cruche auréolée de rose. Pénélope est une rebelle (féministe avant l’heure même si elle s’en défend), elle est touchante car encore très naïve dans cette société so british !
Personnellement, je n’en peux plus de tout ce rose, fushia, violine, de ces paillettes, de ces fées insipides et de ces princesses « cuculapraline » qui squattent les mains de mes douces élèves ..pas vous ? Dans leurs jeunes mains passent trop d’histoires prémâchées voire prédigérées sans originalité, il existe bien d’autres choses que ces stéréotypes. Les héroïnes féminines peuvent être autre chose que des quiches que diable !
Une idée (à compléter !) d’héroïnes dignes de ce nom :
La princesse et le dragon, Robert Munsch
Marre du rose, Nathalie Hense
Tout le monde veut voir la mer, Agnes de Lestrade
La rivière à l’envers.tome 2, Hannah, Jean-Claude Mourlevat
Les mots qui tuent, Agnes de Lestrade
Princesse Sakura, Tanemura Arina
Oui, de vraies héroïnes ! Belles et pas forcément gourdes !
Merci de résister tout comme moi à la « rosification et culculapralinisation » de nos élèves et de nos filles (la mienne ne résiste pas, à mon grand désespoir)… De mon temps de vieille, je me suis régalée avec Fantômette, héroïne vaillante et intelligente (je ne les ai jamais relu adulte, que vaut Fantômette au XXIème siècle?) , mais je n’avais que peu de choix. Aujourd’hui, je serais enfant, je me régalerais avec tous ces titres. Enfin, en tant qu’adulte, je ne me prive pas, non plus de les lire.
Propositions: Enola Holmes, Calpurnia, Charity! J’ai fais un article sur mon blog sur ces trois héroïnes: http://levonslencre.canalblog.com/archives/2013/04/15/26935371.html .
J’en profite pour vous dire que je trouve votre blog très intéressant!
Merci Lou!