Des livres phosphorescents

Chose promise, chose dûe, voilà notre petite sélection lumineuse, comprenez de livres phosphorescents, qui brillent dans le noir; l’enfant ne verra pas les mêmes illustrations en plein jour et dans l’obscurité. La sélection est listée par ordre d’âge croissant.

 

La nuit, Hector Dexet, Amaterra, 2015

Un grand livre accordéon sur les animaux nocturnes avec au recto une histoire et au verso un imagier.

Mes rêves, Xavier Deneux, Tourbillon, 2014

Un premier imagier cartonné avec des impressions phosphorescentes et argentées.

 

Des titres de la série « Regarde » dans la collection Petit Nathan comme par exemple l’emblématique:

Regarde dans la nuit, Emiri Hayashi, Nathan, 2016

Un album à compter avec une couleur fluo et un chat en relief à suivre de page en page.

Jeu dans le noir, Hervé Tullet, Phaïdon, 2012

Sur la thématique de l’espace…

 

De quoi rêves-tu? Hector Dexet, Amaterra (épuisé)

C’est le rêve de chaque animal qui apparaît dans le noir après avoir été exposé à la lumière.

Nocturno Petite fabrique à rêves, Isol, éditions Syros, 2016

Isol conseille un rêve par nuit à choisir parmi les suivants:

Le rêve de la porte qu’il est interdit d’ouvrir.
Le rêve du pêcheur distrait.
Le rêve du livre sur lequel on s’est endormi.
Le rêve de partir très loin.
Le rêve où l’on se tient chaud.
Le rêve d’être un autre.
Le rêve du chat qui a senti une bonne odeur à travers la fenêtre.
Le rêve de l’artiste qui n’est plus là.
Le rêve de grandir.
Le rêve sous-marin.
Le rêve d’avoir un copain secret.

2 titres édités à l’Apprimerie:

Dans la nuit, il y a…Katerina Bazantova, L’Apprimerie, 2017

Le bal de minuit, Kei Lam, L’Apprimerie, 2018

 

Petits animaux de la nuit, Anne Jankéliowitch, Delphine Chedru, De la Martinière Jeunesse, 2016

Un documentaire pour apprendre à repérer les espèces animales qui vivent la nuit. De brèves questions ludiques égrènent les pages.

De biens beaux titres qui nous inspirent une racontée onirique idéale pour une soirée pyjama! Voilà une thématique à creuser pour l’édition de cet été!

Peinturlures chez Petit Bateau

Petit Bateau aime partager son univers avec des talents de la littérature jeunesse. L’an dernier c’est Claude Ponti qui était à l’honneur! A l’occasion des 120 ans de la marque, petits et grands se sont réunis le 17 avril dernier dans une boutique parisienne pour en peinturlurer les murs, accompagnés de l’artiste Hervé Tullet, auteur-illustrateur qui n’a pas ses pinceaux dans sa poche dixit l’enseigne!

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Pour fêter le printemps donc, Hervé Tullet s’empare du tee-shirt iconique de Petit Bateau qu’il habille de fleurs, tâches, rayures et autres figures multicolores. Sa collection se nomme joyeusement « Peinturlures » ! Quelques modèles ci-dessous:

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A découvrir, le dernier ouvrage D’Hervé Tullet, Couleurs publié chez Bayard Jeunesse en 2014:

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Au fur et à mesure du livre, l’enfant est incité à utiliser ses doigts pour caresser, frotter, tapoter, secouer, mélanger les couleurs qui sont sur les pages. Il suffit de suivre les instructions… Quelle surprise ensuite de tourner la page et d’observer le résultat ! Ainsi se créent sous ses yeux et ses doigts le vert, l’orange, le violet, les couleurs claires ou sombres, le gris… C’est beau, c’est magique: ce sont les couleurs!

 

Le jour où j’ai rencontré Malika F.

… elle était malade. Nimbée dans des vapeurs de lavande, elle était bel et bien là à Villeurbanne, la ville connue pour son quartier des Gratte-ciel (qui pourrait être logé dans un ex-pays de l’est au vu de son architecture extra-vagante), mais aussi pour sa célèbre Fête du livre jeunesse. Cette année vous l’avez compris le thème était la couleur.

Ceci dit, je ne m’y suis pas rendue pour y voir des pots de peinture même si j’en ai vu de chouettes lors de la performance d’Hervé Tullet et des nombreux enfants venus patouiller des ronds sur le bitume avec lui :

Hervé Tullet, jusqu’à vendredi lors de la journée professionnelle, je le connaissais à peine. Honte à moi, je pensais que c’était un monsieur qui dessinait des bonhommes en carré rouge et des points jaunes. Grâce à l’école Jean Moulin qui a travaillé une bonne partie de l’année avec lui, j’ai découvert qu’on lit du Tullet et que même on peut faire les bruitages qui vont avec : « oh oh! », « huuuu » ( à vous de voir si vous le sentez ou pas !) Moment tout simplement génial et émouvant de voir tous ces gamins répondre aux ordres d’Hervé Tullet qui lit le livre avec eux de manière si expressive. Le dimanche j’ai pu gribouiller (quel plaisir) le Livre de coloriage publié par Bayard la géniale Cuisine aux crayons éditée par Phaidon. Et autant vous dire qu’il n’y a pas d’âge pour gribouiller et dessiner des hamburger de Pâques…

Ici on voit un charmant bambin et une ouvre-livreuse  (pas moi!) qui a passé l’âge en train de faire des gribouillis à la Tullet…Mais y a pas d’âge on vous dit !

Passé ce moment régressif, j’avoue que la raison principale de ma venue était donc de rencontrer enfin Malika Ferdjoukh. Comme je ne suis pas une groupie, j’ai du me botter les fesses pour l’aborder et comme elle était malade je ne voulais pas la déranger. Pourtant une irrépressible envie de lui dire combien je (on) l’aime m’a donné la force de me faire dédicacer les Quatre soeurs. Vous savez, ce roman miraculeux qui fait rire et pleurer à la fois.

En la rencontrant je me suis souvenue qu’une des ouvre-livreuses m’avait raconté sa rencontre avec elle et qu’elle l’avait trouvé étonnamment peu sûre d’elle. C’est aussi ce que j’ai ressenti en lisant ses mails il y a quelque temps. Malika F. j’ai envie de vous dire, même si ça vaut ce que ça vaut de ma part, qu’il n’y a aucun doute à avoir. On vous aime tant ! Quand je conseille vos livres je dis toujours aux parents lisez-les ! Sombres citrouilles plaît d’ailleurs beaucoup aux adultes, ados/adultes revoilà l’infinie question des frontières de la littérature pour la jeunesse… Je crois que si on écrit des livres qui plaisent aux deux publics à la fois c’est quand même qu’on a un talent spécial et c’est pas l’Ecole des Loisirs qui dira le contraire.

Petit clin d’œil : lors de mes déambulations à la MLIS qui est la bibliothèque de Villeurbanne mon regard a été happé par des couvertures qui me sont étrangement familières puisqu’il s’agit de la série sur laquelle je rédige mon mémoire de Master. On ne peut être tranquille nulle part décidément :

Bon, je ne sais pas qui les a disposés mais c’est pas dans l’ordre tout ça !

Pour les curieux dès 8-9 ans, pour les amateurs de séries loufoques à l’humour décalé, pour les fans de Fenwick, pour ceux qui aiment la moustache, pour ceux qui aiment les livres qui chatouillent là où ça fait mal, la série Kurt du norvégien Erlend Loe est unique en son genre. Et je suis ma foi fort contente que mes collègues de la bibliothèque soient d’avis avec moi.

Je suis repartie de cette fête un peu frustrée car je ne m’habituerais jamais à faire la queue pour les ateliers par exemple et parce qu’il fait trop chaud dans la salle des auteurs et parce que c’est écrit en tout petit qu’il faut retirer un ticket pour assister aux lecture de contes (qui a dit que je suis bigleuse ?), mais je m’en fiche car j’ai rencontré Malika.