Pas d’histoires sans casser des oeufs

Si Pâques est l’occasion d’organiser la traditionnelle chasse aux œufs, ici, nous avons décidé de proposer des histoires aux enfants de plus de 3 ans et leurs parents. Alors, voilà notre suggestion pour allier les récits et les œufs, une petite sélection de volatiles réunie sous l’intitulé « Pas d’histoires sans casser des œufs ! ».

Chaque oeuf voit éclore une bête à plume qui appelle une histoire.

Introduction : Comptine « Dans ma basse-cour, il y a »

Dans ma basse-cour, il y a…
Des poules, des dindons, des oies.
Il y a même des canards,
Qui barbotent dans la mare.

Ca fait, Cot cot cot cot codet,
Cot cot cot cot codet,
Cot cot cot cot codet,
Rock and roll des gallinacés! Yeeeeeah!

Œuf de CANARD : Le tout-petit quoi, France Quatromme, Sandra Solinet, Langue au chat, 2013

Œuf de POULE : La poule qui ne pondait pas, Julie Paschkis, Le Genévrier, 2016

Œuf de POUSSIN : Poucet le poussin, Sally Hobson, Pastel, 1996

Œuf de POULE : La mare aux aveux, Jihad Darwiche, Christian Voltz, Didier Jeunesse, 2006

Œuf d’OISEAU : Le chant de Colombine, Emilie Vast, MeMo, 2014

Raconter l’histoire à l’aide d’un métallonotes par exemple pour jouer au fil du récit les notes de musique des différents oiseaux ainsi que la mélodie finale d’Au clair de la lune.

Œuf de CHOUETTE : Bébés chouettes, Martin Waddell, Patrick Benson, Kaléidoscope, 2016

Œuf d’AUTRUCHE : Monsieur p’tit sou, Edmée Cannard, Didier Jeunesse, 2002

A la fin, en ayant au préalable caché l’œuf dans lequel on a placé la bouteille, la ficelle et le bouton vert, resortir l’œuf d’autruche et le présenter au public.

Œuf de FOURMI : C’est toi ma maman, Eric Battut, Milan Jeunesse, 2006

Conclusion : Comptine « Dans ma basse-cour, il y avait »

Comment c’est quand on est morts ?

Comment aborder le sujet si délicat de la mort avec les enfants ? Une sélection de titres qui nous a paru pertinente à différents âges.

Certains albums vont servir de support aux questions, pourront inciter aux échanges entres adultes et enfants. Quelques titres à lire lorsque l’enfant est concerné par un deuil, ou lorsqu’il pose des questions sur la mort.

Moi et rien Kitty Crowther Moi_et_rien

L’histoire de Lilas qui s’invente un ami imaginaire qui l’aide à surmonter le deuil de sa mère, et à se confier. Un ami peut-être pas si imaginaire, et qui va en tout cas aider père et fille à se retrouver.

citronCitron, fraise et chocolat de Kochka

Lorsque le papa de Lucas meurt, se mettent en place des petits rituels qui vont aider à apprivoiser la douleur, parmi lesquels les bonbons-baisers avec des goûts différents, ainsi que la goutte d’espoir à distiller dans le café. Une belle manière d’aborder les émotions liés au deuil, et d’admettre que la vie doit continuer malgré tout.

Journal de Mac Lir Jean-François Chabas

Lorsque la mère et la sœur de Mac Lir meurent, son père et lui s’isolent dans une cabane de pêcheurs. Et cet adolescent va devoir gérer le quotidien, porter son père qui s’écroule de désespoir. Il nous livre ses sentiments dans son journal, les ponctuant des rencontres avec un requin et une tortue.

Citons aussi des collections-phare pour aborder des sujets de société, comme les Goûtes philo, avec le titre La vie et la mort, et puis les Max et Lili chez Calligramm avec Grand-père est mort.

Et même s’il ne s’agit pas de littérature jeunesse, un titre qui fait du bien. Car oui, il ne faut pas voir la vie en rose, ni broyer du noir, mais accepter les épreuves de la vie qui font des bleus, et voir la vie en bleu, ce « bleu de travail qu’on doit enfiler chaque matin pour faire du jour qui se lève l’occasion de belles choses ».
La vie en bleu : pourquoi la vie est belle même dans l’épreuve, Martin Steffens, Marabout

Quelques titres à lire en toutes circonstances, pour leur beauté artistique et pour les réflexions qu’ils déclenchent sur le thème de la mort.

albertusAlbertus l’ours au grand large de Laurence Gillot et Thibaut Rassat

Un ours est retrouvé sur l’Albertus, un navire de marchandises, et il appartient forcément à un marin. S’en suit une enquête pour savoir à qui il peut bien appartenir. Attention spoiler : Un point de vue peu traité puisqu’il s’agit ici de la mort d’un enfant, et d’un parent qui se raccroche au doudou de ce dernier. Plein d’émotion, l’album s’ouvre aussi sur une note d’espoir.

5minutes

 

Cinq minutes et des sablés de Stéphane Servant et Irène Bonacina.

Lorsque l’ennui et la routine s’installent chez la petite Vieille, celle-ci décide d’attendre la mort. Mais sa venue crée une animation inhabituelle chez la petite Vieille, qui attire un défilé de personnes curieux, et donnerait envie de continuer à vivre…

Cet album est l’un des rares à aborder la mort de façon sereine, voire humoristique. La petite ritournelle redondante « Cinq minutes de plus ou cinq minutes de moins, quelle importance ? » ainsi que la structure en randonnée en font un bel album qui laissera des traces.

La caresse du papillon de Christian Voltz

Que répondre à un enfant qui demande où est l’être disparu, question épineuse s’il en est ? Papapa trouve une réponse personnelle, où d’après lui le « fantôme » de Mamama veille sur ses proches. A noter sur le thème du même auteur, le titre Vous voulez rire ?.

La-caree-du-papillon

L’ouvre-films #9: Histoires d’illustrateurs

La collection de DVD « Histoires d’illustrateurs » est réalisée par Thierry Mercadal depuis 2008. Visionnez des extraits de tous les titres parus ici. Le concept de ces courts films documentaires destinés aux enfants, aux passionnés d’illustration ainsi qu’aux médiateurs du livre illustré est le suivant:

Tous les enfants ont un jour lu un album illustré, chanté une chanson, lu un livre en écoutant une musique, regardé un film d’animation, joué à la poupée, à un jeu de société ou à un jeu vidéo. Mais qui sont les auteurs de ces objets familiers qui restent en mémoire et qui nous touchent encore dans notre vie d’adulte ? Comment font-ils pour créer ces objets auxquels les enfants sont si attachés et qui les font rêver ? Cette collection de documentaires nous fait entrer dans l’univers de ces créateurs et nous fait découvrir la personnalité de l’auteur, son univers, son processus de création et son cheminement. Pour rendre accessible aux jeunes spectateurs cette notion complexe, cette collection s’appuie sur des créations familières et facilement identifiables.

histoiresd'illustrateurs

2008

Plongez dans l’univers de Rebecca Dautremer  : féerie, onirisme, poésie… Entendez les conseils passionnés de François Place sur son métier.

2008

Plongez dans l’univers de Philippe Henri Turin, et voyagez au pays des dragons… Entrez dans l’univers de création de Frédérick Mansot et participez à la genèse d’un de ses livres.

2010

On retrouve Benjamin Lacombe dans l’intimité de son appartement, atelier parisien. Le décryptage de son oeuvre commence avec la découverte de son chien, leitmotiv de tous ses albums. La précision, la perfection dans tous les détails de sa création, c’est ça que Benjamin Lacombe cherche. Les contes, l’enfance, la musique… Dans son travail, tout se mélange un peu.

Pascal Moguérou est un illustrateur, auteur de littérature jeunesse et coloriste féerique. Son univers mélange féerie, personnages fantastiques légendaires, gentils ou malfaisants, terrifiants ou séduisants. L’auteur souhaite rendre visible un monde invisible, transmettre aux enfants des histoires et des mythes du folklore breton ; trouver les moyens de faire connaître l’existence de fées, d’elfes, de korrigans, de lutins, des dragons et forêts mystérieuses…

2010

Christian Jolibois est un auteur de livres pour la jeunesse. Christian Heinrich est illustrateur. Les deux sont les parents des P’tites poules. Les P’tites Poules, plus qu’un livre de première lecture autonome (à lire à l’enfant à partir de 5 ans et seul à partir de 7 ans), est un phénomène éditorial et une référence générationnelle. A raison d’un tome par an, Les P’tites Poules apprennent à lire à nos bambins depuis maintenant neuf ans. Qu’est-ce qui les séduit ? Des histoires à rebondissements, de l’humour, de l’amour et une ambiance cour de récré au poulailler…

Christian Voltz écrit et illustre de nombreux albums de littérature jeunesse publiés entre autres aux éditions du Rouergue, au Seuil, et Didier jeunesse. Réalisés à partir de matériaux de récupération (fil de fer, laine, bois, tissus, objets divers et variés), ses personnages cocasses se repèrent de loin et ses illustrations singulières renvoient à un jeu constant entre le texte et l’image. De son travail se dégagent poésie, expressivité et humour caustique. Toutes ses réalisations sont photographiées par son comparse Jean-Louis Hess pour être publiées.

2013

François Roca et Fred Bernard se sont imposés dans l’édition jeunesse en donnant vie à de grands albums d’une belle densité qui, souvent, bousculent le lecteur. Depuis La Reine des fourmis a disparu en 1996, ce duo complice crée un ou deux livres ensemble chaque année. Fred Bernard est l’insatiable curieux, le voyageur, celui qui raconte. François Roca peint à l’huile de grands tableaux époustouflants qui illustrent parfaitement les aventures de leurs héros. Le tandem, déjà récompensé par plusieurs prix littéraires, fait passer dans le texte comme dans les illustrations, l’esprit des histoires qu’il invente et fait voyager le lecteur à travers les époques et les pays.

2013

Katy Couprie mène de nombreux projets auprès d’enfants de 4 à 15 ans, elle aime les rencontrer, leur transmettre ses techniques et son art qui s’inspire beaucoup de son univers et de la nature. C’est dans l’intimité de sa maison à Saint-Dizier, près de Nancy, que nous la rencontrons. Dans le calme de son atelier où elle imagine, crée et écrit ses livres, elle se confie sur ses inspirations, son métier et son style. En plus du dessin, Katy Couprie possède de nombreux talents et aime utiliser différentes méthodes d’illustrations comme la gravure ou la photographie. Elle vient d’achever son plus gros projet, Le dictionnaire fou du corps, qui lui a demandé trois ans de travail de recherches, d’illustration et d’écriture, l’un de nos coups de cœur de Noël…

Dessinateur, illustrateur, et parfois même auteur, Antoine Guilloppé exerce son talent auprès des jeunes publics tout en convaincant les adultes par ses créations acérées. Ses histoires, souvent proches de la nature et des animaux, sont racontées avec poésie et illustrées de façon originale par son style très graphique. Ses illustrations se distinguent par un trait maîtrisé et très peu de couleurs, en relief parfois. Tantôt illustrateur plus « classique » tantôt maître de l’objet livre, il se plait à jouer avec les codes, et le relief. En plus de dessiner, il sculpte et découpe également ses illustrations qui font du livre un véritable objet d’art (qui résiste toutefois aux petites mains enfantines !).

Toujours rien? Des élèves de CP vous disent tout!

Toujours dans le cadre de notre projet autour des œuvres de Christian Voltz, les élèves de CP ont travaillé sur l’album Toujours rien? 

L’histoire se résume en cette  phrase :  Monsieur Louis a creusé un trou énorme dans la terre et a planté une graine, il attend avec impatience que cette graine grandisse

La structure répétitive  de l’album a permis aux lecteurs débutants d’entrer plus facilement dans le texte.

Le génie de Christian Voltz est d’avoir choisi de présenter des illustrations en coupe. Ainsi il utilise la connivence avec son lecteur qui va s’amuser de l’impatience de Monsieur Louis. Et oui, contrairement au héros de l’histoire, le lecteur  voit la graine pousser petit à petit.

Les élèves ne s’y sont pas trompés, ils ont bien compris le décalage qui existait entre le texte et l’illustration.

Voici avec leurs mots, ce qui a retenu leur attention dans cet album.

« La graine ne veut pas pousser, du coup Monsieur Louis attend des jours et des jours. La fleur pousse mais Monsieur Louis ne la verra jamais, parce que l’oiseau vient la récupérer.

J’ai aimé ce livre parce que Monsieur Louis ne se rend pas compte que la fleur pousse. L’oiseau prend la fleur pour son amoureuse. pendant ce temps, Monsieur Louis ne fait que attendre. » Raphaël, 6 ans.

« J’adorais quand Monsieur Louis était énervé. Il ne voyait pas la graine cachée sous la terre. Pourtant la graine poussait »

Anaïs, 6 ans.

« J’ai aimé ce livre car la graine ne poussait jamais. Monsieur Louis s’énervait et c’était drôle. » Albain, 6 ans.

« J’adorais quand Monsieur Louis attendait toujours la graine. J’aime ce livre parce qu’il dit des choses drôles. » Valentin, 6 ans.

« J’ai aimé quand Monsieur Louis ne voyait pas la graine dans la terre. j’ai aimé aussi quand il s’est énervé. C’était drôle! » Aurélien,6 ans.

« J’ai bien aimé quand Monsieur Louis était énervé. J’ai trouvé drôle qu’il vienne tous les matins. » Dorian, 6 ans.

« J’ai bien aimé quand Monsieur Louis a creusé un trou énorme et je trouve que Christian Voltz a eu une bonne idée de faire ce trou en papier. » Ambre, 6 ans.

« Le livre est drôle car la plante a poussé mais Monsieur Louis ne la voit pas. » Marie, 6 ans.

 » J’ai aimé quand l’oiseau ne répondait jamais rien. Mais quand il a retrouvé sa voix, il a pris la fleur. » Clément, 6 ans.

« J’aime bien quand Monsieur Louis dit « oh, j’en ai assez, c’est pas la peine que je revienne demain! » J’aime quand l’oiseau vient prendre la fleur pour la donner à sa copine. J’aime quand il dit: « pour qu’elle m’embrasse.  »  » Valentin B., 6 ans.

Des enfants et Christian Voltz

Créations artistiques des élèves inspirées des illustrations de Christian Voltz

Inviter les enfants à « ouvrir » les livres dans un blog de littérature POUR la jeunesse, semble évident, non ?  (La question n’en est  pas une!)  Oui c’est logique, évident, indiscutable, irréfutable, incontestable et surtout co-hé-rent!

Nous sommes, pour la plupart d’entre nous, des mamans de bébés, de minettes, de minots et d’ados. Un bon panel de lecteurs modèles.  Et certaines cumulent les mandats, en étant également enseignantes. Alors partager notre passion avec de jeunes lecteurs était plutôt très… tentant. Et pour nos enfants ou élèves, être lus sur la toile est plutôt très… motivant. Je revois les yeux tout étoilés de certains à l’idée  que quelques auteurs viendraient peut-être lire leurs articles sur le blog. ( Oui, oui certains auteurs viennent faire quelques passages sur ce blog!)

Être lu est un cadeau pour les enfants. Être lu par l’auteur lui-même c’est le Saint Graal! À noter que nous ne faisons pas de fausses promesses mais que nous avons juste envie de leur ouvrir l’appétit…

Afin donc  d’inaugurer cette nouvelle rubrique, une classe de CP/ CE1 s’est lancée dans l’écriture de « chroniques ».   Ces enfants vivent dans le département du Tarn, ils vont à l’école dans un magnifique village du nom d’Ambialet. Ils sont de très jeunes lecteurs mais cela ne les a pas empêchés de s’attaquer aux oeuvres de Monsieur Christian Voltz.

Le projet est né d’un spectacle auquel ils ont eu la chance d’assister:  l’adaptation de Vous voulez rire ?  par la compagnie des frères Duchoc :  http://www.duchoc.com/FR/vvrspectacle.php

Tout l’univers de l’album  y a pris vie (en fer et en os) en nous sortant le grand jeu : musiques, chansons, chorégraphies et humour.

Les élèves de CE1 ont, à la suite de ce spectacle,  travaillé  sur l’album et voici quelques unes de leurs chroniques. (Il s’agit d’un travail individuel.)

« Ce qui est drôle dans ce livre c’est que chaque personnage a un problème avec sa vie : l’asticot, la mouche, l’aigle, le chien, le lièvre, le loup, la baleine, la sardine et l’homme.
J’ai beaucoup aimé le vocabulaire. » ANTONIN , 7 ANS

 » C’est l’histoire d’un asticot qui aimerait être une mouche parce qu’il veut voler. Mais elle, la mouche n’aime pas qu’on l’appelle « mouche amère », elle aimerait tant devenir un aigle !

J’ai bien aimé ce livre parce que chaque personnage a des problèmes. J’ai aimé aussi la fin parce que cela explique qu’il faut être joyeux » PIERRE-LOU , 7 ANS

« J’ai aimé cet album car aucun personnage n’aime sa vie. Ils n’ont pas confiance en eux. Par contre, je n’ai pas aimé le personnage de la mort. La mort, ce n’est pas beau. » MATHIAS, 7 ANS.

Les CP, à leur tour,  ont interprété l’histoire (cette fois, de manière collective) :

Le titre les a interpellés: « Quand va t’on rire? » « Comment va t’on rire? ».
L’illustration de la couverture leur a donné un indice (erroné): « Peut-être que les personnages sont des clowns? »

Après la lecture de l’album, en voici leur résumé :

« Chaque personnage a un problème. Ils veulent tous devenir quelqu’un d’autre. L’asticot rêve de voler et veut devenir une mouche. La mouche déteste sa vie et aimerait être un aigle. Lui est seul, il veut des guilis et des caresses. Il aimerait être heureux comme un chien. Mais le chien est triste car il est toujours en laisse. Il n’a pas la liberté du lapin. Le lapin, lui, a peur de tout et surtout du loup. Pourtant il veut devenir un loup car c’est une star. Mais le loup non plus n’est pas heureux parce qu’il fait fuir tout le monde. il préfèrerait être tranquille, solitaire comme la baleine. La baleine se trouve trop grosse. Elle veut devenir une sardine. La sardine va finir dans une boite: ce n’est pas drôle pour elle. Le seul qui a la belle vie, c’est l’homme…Mais l’histoire ne s’arrête pas là! »

Le spectacle et l’album ont fait l’unanimité :

« Le livre et le spectacle nous ont plus. On a aimé  les personnages en fil de fer. On a vraiment ri. Les personnages sont tristes mais ils nous font rire avec leurs  mots drôles.  

En fait, à la fin, Christian Voltz a voulu dire qu’on peut être heureux quand on le veut. »

Vous voulez rire, Christian Voltz, Rouergue, 2006